Inspiration de La guerre des clans et Cats la mascarade.
L'origine - Il y a un siècleDans le manteau blanc hivernal, on pouvait suivre ses pas. Les chats s'étaient rassemblés, effrayés, mais bien décidés à agir. A cause de leur passivité, ils avaient beaucoup trop perdus. A présent, ils étaient prêts à tout pour protéger ce qui pouvait l'être. Les rafales collaient leurs fourrures contre leurs corps amaigris et le sifflement de la tempête camouflait le bruit de leur faim. C'était le cœur battant qu'ils avançaient vers l'inconnu, leurs pattes s'enfonçant dans les traces encore visibles du faucheur. Le félin à la tête du groupe agita sa queue pour faire signe à ses compagnons de se tasser dans la neige. Leurs oreilles plaquaient contre leur crâne ne purent se relever pour signaler qu'ils avaient bien reçu le message. Ils se couchèrent contre le voile épais, le froid mordant s'infiltrant à travers leur pelage. Le blizzard leur cachait la vue, mais à force de concentration, chacun parvint à discerner les courbes d'une caverne à moitié enseveli.
Les chats s'ébrouèrent les uns après les autres lorsqu'ils furent tous à l'intérieur. Le clapotis de l'eau résonnait dans les nombreux boyaux et dans leur dos, la tempête redoubla de violence. Ils n'osèrent ouvrir la bouche. Aucun mot, ni aucun son ne devait trahir leur présence. La peur les tenaillaient jusqu'au bout des griffes et leurs cœurs battaient à l'unisson dans une même adrénaline. Une petite femelle prit la tête en explorant la galerie de laquelle émanait la plus forte odeur féline. Les parois frottaient contre son corps, mais elle parvint à s'extraire de l'autre côté sans encombre. Comme un signal commun, elle tapa dans une pierre qui ricocha et la suite de la troupe s'engouffra à son tour. Le dernier peina à pénétrer le nouvel habitacle, ses camarades s'étant immobilisés devant le tunnel. Il ne pu leurs en vouloir. Ses yeux s'écarquillèrent et il contempla avec stupéfaction l'eau pur et les stalactites d'un bleu azuré et de cristal qui s'illuminaient par une force inconnue.
Ils étaient devant un spectacle fabuleux et mystérieux qu'aucun n'aurait su définir. Les matous s'échangèrent des œillades inquiets, tandis que la plus massive du groupe s'avança jusqu'au cours d'eau paisible. L'oreille alerte, elle l'agita et se redressa aussitôt en percevant l'inapercevable. Une corniche à peine visible, offrant l'accès à une nouvelle entrée. Ils y sautèrent les uns après les autres, s'enfonçant dans les profondeurs de la terre. Leur sang ne firent qu'un tour lorsque le décor féérique s'obscurcit. Sur les pierres noires se dessinaient à présent des vaisseaux sanguin rougeoyant, comme un organisme vivant dans les abîmes de la caverne. Le chemin s'ouvrit peu à peu, permettant au félin de marcher deux par deux. Ils s'arrêtèrent un instant : là, au loin, une lueur bleutée dans la pénombre. Ils hésitèrent. L'odeur était de plus en plus forte. Ils arrivaient à proximité de l'intru. Celui-là même qui était à l'origine de ce temps qui n'en finissait pas, ils en avaient la certitude. C'est d'un accord commun, les yeux ancrés dans les yeux, qu'ils acceptèrent leur destin. Et leurs pas les mena jusqu'à un monticule de pierres bleu, presque semblable à une montagne de roche.
Là, sur le sommet, un chat dont la tête était orientée vers le ciel inexorablement caché par les couches terrestres.
Les félins envahirent le cul-de-sac, leurs poils hérissés et leurs crocs dévoilés. Ils feulèrent, sans oser franchir la dernière ligne qui les séparait de l'ennemi mystérieux. Celui-ci ne tourna pas même la tête vers eux, son indifférence une évidence à leur insignifiance. L'un des mâles s'adressa enfin à l'intru, prenant la parole pour le groupe.
- Nous sommes venus mettre fin à tes manigances, étranger. Quittes ces terres ou nous t'abattrons avant même que tu n'ai le temps de sortir les griffes !
L'oreille de l'inconnu s'agita. Sa tête se tourna et sur son crâne se dressaient à présent ses oreilles avec curiosité. Ses yeux étaient vifs et étranges, brillants d'une lueur semblable aux roches de la caverne dans laquelle ils avaient pénétrés.
- Serait-ce... Possible ? Êtes-vous donc tous atteint par la conscience ?
L'incompréhensibilité de son discours déstabilisa le mâle qui fut devancé par la petite femelle à la voix farouche.
- Je ne sais pas de quoi tu parles, mais peu importe ! Prends ta décision maintenant, mais n'oublies pas que nous sommes plus nombreux.
L'adversaire fit un bond sur une roche plus haute. Les félins miaulèrent d'exclamation. Ils en furent abasourdis. Le mâle avait bondit si haut et si loin. Aucun d'eux n'avait pareille compétence. Il semblait se déplacer à même le vide, un songe échappé d'une nuit de rêve. Il se laissa tomber sur la pierre, sa queue et l'une de ses pattes avant pendant dans le vide.
- Pourquoi pensez-vous que je vous ai causé du tort ?
Le plus calme du groupe qui était resté jusque là en retrait, se faufila entre les silhouettes pour apparaître à la tête. Il défia avec contrôle leur interlocuteur, cachant les doutes et les anxiétés qui le rongeait.
- Parce que nous t'avons vu. Tu es un jour apparut de nul part, te déplaçant silencieusement entre les arbres. Dans ton sillage, des flocons tombaient du ciel comme une couverture qui te couvrait le dos. Puis tu as disparut aussi vite que tu t'étais manifesté, tu t'es enfoncé profondément dans des terres et la tempête s'est abattu. Comme une punition du ciel, le froid n'est plus jamais parti et les proies ont dépéris. Les bipèdes eux-mêmes, qui pourtant ne craignent jamais personne, ont fini par quitter leurs maisons en laissant leurs portes ouvertes. Maintenant que nous te faisons face, j'ai la certitude que tu appartiens à un autre ordre, tu nous ressembles peut-être, mais tu n'es pas comme nous. Si tu amènes avec toi un malheur, quittes cet endroit pour nous en préserver... Mais si tu es vraiment quelque chose d'incroyable qui contrôle la tempête, pourquoi es-tu venu nous détruire ?
Le félin mystérieux resta silencieux. Sa queue se balança de droite à gauche, un balancier comme une aiguille dans la boîte en bois d'un bipède. Il se redressa et sa queue s'enroula autour de ses pattes.
- Votre esprit est éclairé, je le constate. Pas éveillés, mais qui a échappé à la dégénérescence. Je ne suis pas une punition. D'un bond agile, il sauta jusqu'à eux, la chute ralentit à l'allure d'une plume. Un sourire étira ses babines et dans ses yeux profonds brillait l'intérêt d'un dieu qui trouvait un nouveau peuple à gouverner. Je suis celui qu'il vous fallait.
PrologueDepuis un temps oublié par les chats, quatre clans vivent sous les cieux dans la forêt de Perce-neige, une forêt qui jadis, fut frappée par une malédiction de ce qu'en raconte les bipèdes. S'ils ont oublié quand ils se sont réunis, ils n'ont jamais effacé de leur mémoire celui qui veille sur eux. La Tempête. Un être vénérable, surveillant les vivants et offrant aux défunts une nouvelle vie dans le ciel. C'est sous cette même croyance que sont unis les quatre clans. Aidés par les morts ayant rejoint le clan des cieux, les différents groupes purent survivre aux différentes épreuves que leurs apporta le temps, les catastrophes, les trahisons et bien d'autres périples encore... Et si les chemins furent régulièrement semés d'embûches, des jours paisibles semblent se profiler à l'horizon... Mais qui sait ce qui se déroule réellement dans la forêt de Perce-neige ?
Chapitre Un...
Expérience : 114
La Tempête
Guerrier Défunt
Dim 12 Nov - 22:29
Par facilité, le forum commence sur la lune 0
Chronologie résuméeHiver Av | Epidémie d'une maladie mystérieuse ressemblant à un mélange entre le mal vert et le mal rouge au sein de tous les clans, a créé une véritable hécatombe. 0 | Le commencement de la saison des nouvelles feuilles ; les épidémies ont été vaincues, mais la peur reste présente dans les clans.
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